Le module de résilience parvient aux villes de CGLU-ASPAC grâce à une approche interactive de la formation des format·eurs·rices.

Le module de résilience parvient aux villes de CGLU-ASPAC grâce à une approche interactive de la formation des format·eurs·rices.

Le déploiement du module d'apprentissage de la résilience s’est déroulé à travers une formation de trois journées co-animée par CGLU-ASPAC et l'équipe d'apprentissage de CGLU entre les 9 et 11 mars, avec la participation de 25 représentant·e·s de huit gouvernements locaux d'Asie-Pacifique et cinq associations nationales de GLR.  .

La région Asie-Pacifique est la plus exposée aux risques naturels mondiaux, et les villes et les gouvernements locaux de la région ont des expériences riches en termes de reprise et réponse dont le monde peut tirer des leçons. L’évolution vers des modèles de développement plus résilients demeure toutefois un défi, et c'est à la réponse à ce défi que cette formation se proposait de contribuer.. Comme l’a indiqué Dr Bernadia Irawati, secrétaire générale de CGLU ASPAC, lors de l’ouverture de la formation, « les plans sans action sont dénués de sens » et les gouvernements locaux doivent aller au-delà de la mise en œuvre, l’autonomisation et le partage des apprentissages avec leurs homologues dans leurs propres villes.

Durant la première journée de la formation, les participant·e·s ont été invité·e·s à partager leurs expériences, puis ont participé à une conférence sur les risques et la résilience, examinant les chocs, les facteurs de stress, les risques et les vulnérabilités. Les participant·e·s ont rapidement appliqué ces nouvelles connaissances dans des activités de groupe, puis ont plongé plus en profondeur dans les liens entre les ODD, le renforcement de la résilience et le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes.

Réunion zoom avec une diapositive sur le «modèle Ishinomaki» de la collaboration entre la société civile, le conseil de la protection sociale et le gouvernement local.

Au cours du deuxième jour, les principes de résilience, les cycles politiques ainsi que les outils d'évaluation ont été explorés avant de poursuivre avec un jeu de simulation collaboratif. Tout en jouant le rôle des principaux acteurs du gouvernement local tels que le maire, le secrétariat des finances ou de la santé, les participant·e·s ont été chargés de décider les mesures à prendre suivant les scénarios proposés - en tenant compte des exigences et des tendances environnementales, économiques et sociales. Veron Hitosis, responsable du programme de la Ligue des villes des Philippines, a indiqué que l’exercice mettait en évidence l’importance des données financières et environnementales pour permettre aux gouvernements de prendre des décisions stratégiques. Le reste de la journée s'est concentré sur les stratégies et les mécanismes de financement pour relever les défis de la résilience, avec Sanjaya Bhathia de l'UNDRR mettant en évidence des études de cas de villes exemplaires.

Alors que le 11 mars marquait les dix ans de commémoration du grand tremblement de terre et du tsunami dans l'est du Japon, le troisième et dernier jour de la formation prenait toute son ampleur - un rappel quant à l'importance de localiser le cadre de Sendai adopté à la suite de cette triple catastrophe complexe. Robin Lewis, co-fondateur de Social Innovation Japan, a partagé ses expériences de bénévolat pendant la crise, soulignant que, « en fin de compte, beaucoup se résume aux liens sociaux, ce qui souligne l'importance des stratégies de résilience communautaires ». La directrice de l'apprentissage de CGLU, Sara Hoeflich, a abordé la solidarité internationale dont elle a été témoin à la suite du tsunami d'Aceh dans une dynamique qui a invité les participant·e·s à réfléchir sur le rôle, les besoins et le fonctionnement des gouvernements locaux après une catastrophe ou une crise.

La dernière journée a également permis de consolider les connaissances acquises et de partager davantage sur les propres villes des participant·e·s. Les villes de Kuala Lumpur, Xi’an, Surakarta et Makati ont partagé leurs stratégies de résilience actuelles, mettant l’accent sur les mécanismes de gouvernance, la coordination entre les différentes parties prenantes et les outils de financement que chacune d’elles utilise. Helmi Abidin de CGLU ASPAC a clôturé la journée en invitant les participant·e·s à explorer davantage de collaborations entre les villes et les AGL et en encourageant les participant·e·s à partager largement les leçons apprises avec la communauté CGLU-ASPAC.

L'atelier a montré l'efficacité de l'approche du module de formation des format·eurs·rices pour atteindre de nombreuses villes et favoriser l'apprentissage à travers l'adaptation et la contextualisation de ses contenus et exercices par des facilitat·eurs·rices préalablement formé·e·s dans les différentes sections et associations du réseau de CGLU, tout en s'appuyant sur le partenariat avec le bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNDRR) et ONU-Habitat. Bien que le format soit en ligne, les participant·e·s ont montré beaucoup de connaissances et d'intérêt pour la formation et le suivi du réseautage autour de la résilience. Nous souhaitons la bienvenue à nos nouveaux format·eurs·rices en Asie !!