Notre mouvement municipal a plus de 100 ans d'histoire. Déjà en 1913 s’est tenue la première conférence internationale des villes, dont l'Organisation mondiale des cités et gouvernements locaux unis est l'héritière.
Depuis CGLU, nous sommes convaincu·e·s que la diplomatie des villes est porteuse de transformation, est solidaire et collaborative et c'est pourquoi le multilatéralisme nous est naturel et vital pour la transformation de la planète.
La pandémie COVID-19 met en lumière les aspects sur lesquels nous étions déjà en retard à l'échelle mondiale. Dans ce contexte, il est très important de veiller à inclure activement les collectivités territoriales dans les discussions sur l'avenir du multilatéralisme que les Nations unies ont convoquées à l'occasion de leur 75e anniversaire et qui se tiendront dans le cadre du COVID.
Cités et Gouvernements Locaux Unis est et continuera à être engagée à mener cette discussion avec tous les réseaux et à partir de toutes les régions du monde. Dans un contexte de défis sans précédent et universels, le travail en réseau des collectivités territoriales se trouve en première ligne des efforts à réaliser pour surmonter ces moments difficiles, en tant qu’alliées des autres sphères de gouvernement, de la communauté scientifique, et en tant qu’actrices mondiales dotées d’un important pouvoir de transformation et de convocation.
Nos membres sont bien conscient·e·s de ces défis, et ont développé une série de mesures, notre Décalogue pour l'ère post-COVID 19, qui contient les points clés à aborder pour assurer cette transformation. Les villes et les gouvernements locaux et régionaux démontrent qu'il existe d'autres moyens de prendre soin de leurs populations qui ne correspondent pas aux modèles traditionnels, et ils doivent mener la réflexion en vue d'une transformation.
Les recommandations du Décalogue de CGLU font partie intégrante de la manière dont les responsables locaux et régionaux envisagent l'avenir. La solidarité dont font preuve les responsables locaux et régionaux contribue de ce fait au dialogue UN75, répondant également à l'appel à la solidarité lancé par le Secrétaire général des Nations unies.
Nous remercions le Secrétaire général des Nations unies d'avoir mandaté CGLU pour réaliser un rapport visionnaire sur le monde que les collectivités territoriales imaginent en 2045 et surtout sur quel multilatéralisme inclusif et en réseau devrait exister à l'avenir.
Le contexte actuel nous a montré qu'il existe des défis qui nécessitent des réponses globales et coordonnées. Nous avons besoin de davantage et non pas de moins de multilatéralisme, mais nous devons aussi savoir ce que nous attendons de ce multilatéralisme.
Nous avons besoin d'un multilatéralisme renouvelé, dans lequel les collectivités territoriales ont une place à la table des décisions. Un multilatéralisme qui conçoit le monde comme un tout et dont l'avenir est construit sur les aspirations des communautés comme une seule humanité.
Les villes, les collectivités territoriales et leurs associations peuvent garantir la liaison entre les communautés locales et la sphère mondiale à travers la fourniture de services publics, qui encouragent les modes de consommation et de production locaux.
Nous pensons que le renouvellement du système multilatéral doit aller de pair avec un système interurbain fondé sur un système de villes qui garantit la relation entre les zones urbaines et rurales.
Notre collectif est préparé pour contribuer à la réalisation des objectifs mondiaux, mais aussi pour promouvoir la transformation d'une manière inclusive et mettre en valeur la diversité de notre planète. Les discussions d'aujourd'hui sont une démonstration de nos conclusions, de nos aspirations et de nos engagements. En tant qu'envoyée spéciale, et au nom de la présidence et du réseau, nous sommes prêt·e·s à poursuivre cette conversation et à vous rappeler que le monde d'aujourd'hui a plus que jamais besoin des Nations unies, et que les Nations unies peuvent compter sur les villes comme autant d’alliées essentielles.
