Le collectif mondial des collectivités locales rend hommage à Jacques Chirac

C’est toute la famille des gouvernements locaux et régionaux qui exprime son émotion et sa tristesse suite au décès de Jacques Chirac, ancien Maire de Paris et parrain du Congrès Fondateur de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU).

Cités et Gouvernements Locaux Unis salue le rôle que le Président Chirac a joué pour renforcer les liens et la solidarité entre les collectivités locales, et dans l’unification du mouvement municipal international, notamment lors du premier Congrès de CGLU en 2004 à Paris.

En s’adressant aux membres de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et CGLU lors du Congrès Fondateur, le Président Chirac saluait son attachement à la coopération décentralisée permettant à la solidarité internationale de créer des liens toujours plus denses entre citoyens de tous les continents.

Dans son discours fondateur, il a porté la vision des villes à l’international. « Ensemble à CGLU, vous allez pouvoir animer entre villes et régions le dialogue des cultures et la coopération dont notre monde a le plus grand besoin. Ensemble à CGLU, vous pourrez mieux faire entendre votre voix dans les instances multilatérales, où elles ont toute leur place. Ensemble à CGLU, vous pourrez mieux relever ces défis auxquels sont confrontés les élus du monde entier. »

Le Président Chirac n’a cessé de démontrer son attachement à la démocratie locale, « berceau de la civilisation, le lieu où s'épanouissent les rêves et les cultures, mais aussi parfois celui où sévissent le plus cruellement les violences et les injustices. »

Jacques Chirac, lié plus que jamais aux territoires et au dialogue des cultures, indiquait aux membres de CGLU : « Le brassage de peuples et de communautés si caractéristique des cités modernes est perçu parfois comme une menace pour les identités et les cultures. Si nous savons établir dans nos villes les règles d'un savoir-vivre moderne où les nationalités, les religions, les cultures voisineront en harmonie et dans le respect mutuel, notre monde répondra mieux au défi de l’ouverture des frontières, de la coexistence des civilisations. »

Visionnaire, il a tracé le chemin d’une présence renforcée des gouvernements locaux dans les enceintes multilatérales : « Nous devons agir dans le cadre des institutions internationales, et d'abord l'ONU. Ceci suppose d'y donner plus de place aux pays du Sud, d'y faire mieux entendre élus locaux et associations. Je propose que s'établisse une concertation permanente entre gouvernements locaux et organisations internationales. C'est ainsi que, chacun pour notre part, nous contribuerons à l'établissement d'une démocratie planétaire pacifique, juste et solidaire, notre réponse politique à la mondialisation. »

En exprimant notre sincère compassion, le Président Chirac restera dans nos mémoires comme un grand défenseur du mouvement municipal mondial.