Faire de la finance climat un levier pour financer la ville durable

La Commission Finances Locales de CGLU lors de la COP21 du 2 au 8 décembre à Paris

A la suite de la dynamique engagée lors du Sommet Climat et Territoires à Lyon en juillet dernier, les acteurs non-étatiques mobilisés autour du financement de la lutte contre le changement climatique se sont rencontrés à plusieurs reprises lors de la COP21 afin de renforcer les synergies entre les différentes initiatives existantes et porter des messages communs à l’attention des négociateurs.

La mise en œuvre des ODD, les objectifs du LPAA, ainsi que la Déclaration de l’Hôtel de Ville de Paris posent immédiatement la question du financement des politiques publiques locales. Le renforcement des ressources structurelles des gouvernements locaux et leur accès facilité à la finance climat, notamment au fonds vert, représentent ainsi des enjeux essentiels pour faire face aux conséquences du changement climatique et financer des infrastructures résilientes. A condition de mettre en place les mécanismes financiers adaptés à la situation des gouvernements locaux, la finance climat pourrait même constituer une opportunité pour mieux canaliser l’épargne mondiale vers les territoires.

La session organisée par la Commission des finances locales de CGLU à mi-parcours des négociations, a rassemblé à la fois des partenaires du développement et des élus locaux en vue de dégager les principaux axes sur lesquels les acteurs doivent approfondir leur réflexion pour proposer, d’ici un an, des actions concrètes (agenda des actions, LPAA et COP 22) qui  permettent de relever les enjeux.  

  • Un approfondissement des cadres juridiques et financiers de la décentralisation, ainsi que le dialogue entre les différents niveaux de gouvernement sont ressortis de ces échanges comme des prérequis indispensables pour faciliter l’accès des villes aux mécanismes de financement déjà existants ;
  • Le développement des recettes structurelles locales, qui conditionnent la capacité d’accès des gouvernements locaux à des financements de long terme, ainsi que la création de mécanismes de garanties apparaissent également comme des enjeux essentiels du financement de la ville durable ;
  • La question du renforcement des capacités locales d’ingénierie financière et technique a été au cœur des discussions. A cet égard, la mise en place d’une plateforme d’échange et de partage d’expérience, telle qu’annoncée par la Cities Climate Finance Leadership Alliance (CCFLA), devrait constituer un support particulièrement  adapté à la conception et au financement de projets climato-compatibles. Cette coalition d’acteurs comprenant 36 institutions de financement et plusieurs réseaux de villes, plaide pour une mutualisation des efforts en vue d’établir un plan de travail concret pour l’année à venir et la COP22, notamment autour d’un projet de Facilité de préparation de projet aux procédures harmonisées. 

Pour en savoir plus: visitez le site web de la Commission